Ile de Skye

Jour 1 : en route vers Elgol

Nous arrivons avec le ferry au départ de Oban vers Armadale vers 13 h et décidons de prendre la route directement vers Elgol pour l’après midi avant de rejoindre notre campsite à Portree.  Hé oui, au vu du souci de batteries, nous sommes contraints de réserver pour 3 nuits dans un camping.

La distance du jour – Armadale / Elgol / Portree : 115 km, principalement des petites routes. Donc on avance gentiment !

La route vers Elgol est longue et sinueuse mais elle offre de magnifiques paysages. Il ne faut pas manquer de s’arrêter à Cill Chriosd, les ruines d’une ancienne église et son cimetière datant du début du 16ème siècle.  Il y règne une ambiance particulière au milieu de ces tombes vieilles de plusieurs siècles.

En continuant notre route, on s’arrête un instant pour profiter de la sérénité des roseaux blonds dansant doucement dans le loch. Rouler en Ecosse, ce n’est pas seulement se rendre d’un point A à un point B. Il faut prévoir le temps de s’arrêter et d’admirer les spectacles que nous offre le paysage.

Avant d’entamer le tournant qui nous mène sur la rive opposée, nous avons une vision surréalisste d’un foodtruck, le Mrs Mack’s Farm Shop, planté le long du loch scintillant, au milieu de nulle part !  L’occasion de se poser un instant pour se rassasier d’un hot dog ou d’un hamburger.

L’arrivée à Elgol est un peu surprenante et surtout très plongeante. Avec le van, je ne suis pas particulièrement rassurée ! Ce hameau de pêcheurs, de moins de 200 habitants, se situe le long du loch Scavaigh et offre un panorama sur le massif de montagnes Cuillin.  On peut y faire une excursion en bateau ou une randonnée.  Par contre, la plage faite de gros cailloux, n’est vraiment pas top pour nos toutous. 

Nous reprenons la route vers Portree et le campsite. Après cette belle après-midi de premières découvertes, la journée ne se terminera, hélas, pas sur une note positive.  Un problème n’arrivant jamais seul, nous découvrons que nous avons un pneu plat ! Heureusement que l’esprit campeur n’est pas une légende.  Quelqu’un vient immédiatement nous proposer son aide particulièrement bienvenue car changer une roue d’une Fiat 500 est une chose, celle d’un van Fiat Ducato, une autre.  L’état particulièrement usagé du pneu, nous laisse craindre le pire pour la suite. 

Jour 2 : Le Château de Dunvegan

Ce jour-là, nous perdons une matinée à solutionner nos soucis techniques : trouver un garage pour changer le pneu ET trouver une station pour recharger les bonbonnes de gaz. Et oui, voilà le 3ème problème.  Nous avons 2 bonbonnes, l’une vide et l’autre quasi ! Nous trouvons une solution pour les bonbonnes mais devrons attendre lundi pour changer le pneu  A midi, nous pouvons nous mettre en route.

Le château de Dunvegan est le fief du clan Mc Leod (pas Connor Mac Leod, l’immortel de Highlander) depuis le 13ème siècle. Seule une partie du château est accessible au public car il est toujours habité et appartient toujours au clan McLeod. On peut y découvrir de nombreux objets d’époques retraçant l’histoire de la famille.

Comme la plupart des châteaux, les chiens n’y sont pas admis, mais les jolis jardins alentours (dog friently) valent bien une balade avec nos toutous. Pour la petite anecdote, Pierre et moi avions décidé de visiter le château chacun à notre tour, l’autre faisant le dog-sitter d’Urielle.  Pierre a pu partir tranquillement pour sa visite et je me suis promenée avec Urielle. Pour ma visite du château, j’avais attaché la laisse à une barrière en métal scellée dans les briques … Quelle ne fut pas ma surprise de voir You débouler dans le château à ma poursuite ! Elle avait arraché la barrière … Je n’ai donc pas visité le château. Faut choisir dans la vie ! La culture ou son chien …

Nous découvrons la région du Sligachan sur notre chemin du retour. Une maison blanche qui paraît minuscule, une rivière dans laquelle Urielle se désaltère et une vue panoramique sur les montagnes du Cuillin. Par grand chose à Sligachan, à part de belles randonnées et un hôtel-restaurant-pub.

Il faut bien dire qu’on se sent tout, tout petit dans ce paysage.

Jour 3 : the Old Man of Stoor

La montée vers le point culminant de the Old Man of Stoor est l’une des randonnées emblématiques de l’île de Skye. Entendons-nous bien ! Nous ne sommes pas des randonneurs aguérris, même pas randonneurs du tout. Mais je pense que ne pas la faire aurait été, pour moi, une espèce de rendez-vous manqué en passant plusieurs jours sur l’Ile de Skye.

Topo de la randonnée : 6.5 km A/R – Dénivelé : + 320 mètres

Bref ! Nous y voilà vers 11 heures. Nous avons lu tout et son contraire concernant cette randonnée : facile, pas facile, 2 h aller/retour.  Nous, les médiocres randonneurs, mettrons 4 heures A/R.  Arrivée à la moitié de la rando, nous questionnons les chanceux qui descendent : « on y est bientôt ? » Réponse : « euh non pas vraiment, c’est le plus dur » ! Merci, les gars, pour votre soutien ! Honnêtement, j’ai failli abandonner là ! Mais, mon chien qui, entre ses allers retours entre Pierre et moi a probablement fait 2 x la randonnée et Pierre qui me devance de 20 mètres, j’ai honte de penser à abandonner.  Les sentiers au début sont en pente, mais de qualité correcte, c’est après que le chemin devient plus compliqué. Des gros cailloux pour escaliers.  Il nous faut autant de temps pour descendre que pour monter. La récompense pour notre souffrance, un paysage indescriptible, incroyable, magique ! Que c’est beau et ça valait bien la peine de souffrir un peu (heu, beaucoup). Nous l’avons fait jusqu’au bout, cette sacré montée du Old Man of Stoor – Sacré Vieux Bonhomme !

Nous sommes fourbus et rentrons vers notre nid, presque douillet ! Le lendemain, nous tenterons de résoudre notre problème de pneu et repartirons vers de nouvelles aventures avec un beau paysage de brume au lever du soleil

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